Guillaume Toumanian, de l’autre côté du miroir 20 mai 2013 par Cécile Berthereau No CommentGuillaume Toumanian.Huile sur toile. Diptyque Bords de route, détail. La peinture ne prend forme et effet que par sa présence. Raconter est anecdotique. Peindre n’est pas anodin, car il s’agit de faire surgir un autre monde, un autre possible. Peindre s’est convoquer, invoquer, ordonner, défaire. Je n’avais pas ressenti la présence physique d’un tableau depuis longtemps, et la rencontre avec le travail de Guillaume a immédiatement fait ressurgir en moi la jubilation d’être face à une toile. Pas d’artifices, pas de séduction hâtive. Sa peinture cherche, fouille nos mémoires, joue avec ce que nous connaissons du réel. Dans chacune de ses toiles apparaissent des fragments familiers: un arbre, une forêt, un homme, un enfant. Mais rien n’y semble définitif, comme prêt à disparaître. Des lieux éminemment fantomatiques, voguant sur l’autre rive, et pourtant extrêmement incarnés : coulures, glacis, trouées jusqu’au grain de la toile, agitation de la touche. Guillaume Toumanian peint ses paysages tels des corps. Ses portraits mettent en scène des êtres en prise avec la matière, avec la mémoire. Des couleurs crépusculaires suspendent le temps, aube ou point du jour, flamboiement où tout peut s’embraser en un battement de cils. La musique est du même ordre, celui de l’impalpable et de l’incarnation. Histoire intérieure, la peinture se fait l’écho de la musique, la traversée du miroir. Découvrez l’œuvre de Guillaume Toumanian sur: www.guillaume-toumanian.com Guillaume Toumanian.Huile sur toile. Incendie 2. Guillaume Toumanian. Huile sur toile. Ciel 1 Actualitéguillaume toumanian, peinturePartager : Tweet ‹ Un soir au H9 Musique vs Matière ›